Nous venons de publier un nouvel article sur les « Impacts psycho-sociaux des espaces verts dans les espaces urbains » dans la revue Développement durable et territoire de décembre 2012

Retrouver l’article dans son intégralité : Sandrine Manusset, « Impacts psycho-sociaux des espaces verts dans les espaces urbains », Développement durable et territoires [En ligne], Vol. 3, n°3 | Décembre 2012, mis en ligne le 14 novembre 2012, consulté le 10 décembre 2012. URL : http://developpementdurable.revues.org/9389

Résumé

L’évolution écologisante de la réglementation en urbanisme depuis le début des années 2000 (SRU, AEU, Grenelle 1 et 2) a permis une (ré)introduction de la Nature dans les Villes et le développement de l’écologie urbaine. Est-ce que cela est suffisant pour construire des Cités Vertes ? À notre sens, la réponse est négative. Pour répondre à l’enjeu d’urbanisme durable, il convient d’intégrer au volet environnemental, un volet sociétal. Cet article propose un premier cadre de définition du volet sociétal de l’urbanisme de demain, vu par les habitants et les usagers des espaces urbains, en s’appuyant sur une première synthèse bibliographique exploratoire sur les « Bienfaits du végétal en ville », réalisée à l’attention de Plante et Cité en 2010. Ces premiers résultats s’appuient sur 30 références sélectionnées parmi un premier fond bibliographique constitué de 104 documents et travaux internationaux, en santé humaine, en écologie, en urbanisme, en sociologie et en psychologie, constitué par Plante et Cité. De cette vision globale des impacts environnementaux, économiques, sociologiques et culturels du végétal dans le tissu urbain, nous souhaitons présenter ici les impacts sociaux et psychologiques des espaces verts qui, à notre sens, sont les ressorts fondamentaux qui peuvent expliquer pourquoi les attentes de nature s’imposent aujourd’hui en partie prenante des attentes d’habitat et de logement, peut-être plus qu’hier avec la réduction continue des espaces naturels au profit de l’extension urbaine. Cette première étude amène deux conclusions. Comment continuer de concevoir des politiques territoriales dites de « développement durable » sans remettre au cœur de celles-ci l’Homme, les habitants et les usagers des territoires ? C’est un enjeu pour le législateur : répondre aux attentes sociétales de Nature des habitants, à l’évolution des modes d’habiter la Ville et la Campagne. La réglementation en urbanisme se doit d’acter la nécessité de construire un maillage d’espaces verts en terme d’usages qui consolide voire élargit l’emprise des trames verts et bleues. C’est un enjeu pour la recherche française qui doit apporter des données quantitatives et qualitative par des recherches interdisciplinaires entre santé publique et urbanisme par exemple : quel ratio espace vert/espace urbain pour quels usages et quels impacts ?