CONCERTATION(S) PUBLIQUE(S)
Dans tout projet public, il est essentiel de considérer la coexistence entre un « scénario optimal », qui repose uniquement sur une approche technique du sujet, et un « scénario acceptable » par tous les acteurs. Ce dernier intègre différents enjeux sociétaux, politiques, économiques, environnementaux, etc…
L’objectif de la concertation est de mettre en lumière ce « scénario acceptable » en instaurant une dynamique collaborative entre les différentes parties prenantes : élus, agents, habitants, associations, entreprises, services de l’État et autres services institutionnels, partenaires financiers, etc…
De la sociologie à la concertation publique
L’aménagement du territoire ne peut se concevoir sans une prise en compte approfondie des réalités sociales et des attentes des populations concernées. La sociologie joue un rôle fondamental dans ce processus en offrant une compréhension fine des usages, des représentations et des dynamiques à l’œuvre au sein d’un territoire. Toutefois, cette expertise ne se limite pas à une simple analyse : elle constitue un levier essentiel pour nourrir et structurer la concertation publique.
La concertation ne se résume pas à une consultation formelle des habitants et des acteurs locaux ; elle doit être pensée comme un véritable dialogue, visant à co-construire les projets d’aménagement en intégrant la diversité des points de vue. En ce sens, l’approche sociologique permet d’identifier les enjeux prioritaires, de révéler les divergences de perception entre experts et usagers, et de donner une voix aux parties prenantes, y compris celles qui sont moins visibles dans le débat public.
Grâce à des outils tels que les enquêtes de terrain, les entretiens qualitatifs et les analyses cartographiques, la sociologie aide à structurer une concertation pertinente et inclusive. Elle permet d’éviter les écueils d’une participation purement symbolique en ancrant le dialogue dans une connaissance objective des attentes locales.
Ainsi, en articulant analyse sociologique et démarche participative, la concertation publique devient un espace d’échange constructif où les habitants ne sont plus seulement consultés, mais véritablement impliqués dans la définition des projets qui façonneront leur cadre de vie. Cette approche renforce la légitimité des décisions publiques et favorise l’adhésion aux transformations urbaines et territoriales.
Comment choisir entre consultation, concertation et médiation ?
L’expérience d’E&S, de plus de 30 ans d’accompagnement des collectivités publiques, montre que les besoins des collectivités de recours à la concertation peuvent être catégorisées en 5 groupes :
Consultation
Identifier les pratiques et les attentes des usagers et des parties prenantes.
Concertation
Faire évoluer les comportements et les usages.
Médiation
Levez les conflits d’usages.
Concertation
Projeter le territoire à
« +10 ans »
Consultation
Répondre à la réglementation en termes d’enquête publique et de concertation préalable.
Partant de ce constat, nous avons structuré notre approche en trois modes d’accompagnement, permettant d’adapter la concertation aux enjeux spécifiques des collectivités publiques.
Chez E&S, nous considérons que, quelle que soit la modalité retenue, la concertation est avant tout un outil stratégique de collecte et d’analyse de données qualitatives. Elle constitue un levier essentiel pour optimiser la conception, l’acceptabilité et la mise en œuvre des projets publics.
En tant que bureau d’études, notre mission est d’assurer une méthodologie rigoureuse, objectivée et exempte de parti pris, garantissant des analyses exploitables et directement opérationnelles. L’orientation vers « plus de démocratie » ou « vers plus de participation citoyenne » relève exclusivement de la volonté politique des élus. Nous nous positionnons ainsi comme des facilitateurs et des experts en ingénierie de la concertation, au service de l’efficacité et de la pertinence des politiques publiques.
1. Consultation
La consultation vise à recueillir les avis, attentes et besoins des usagers ou des parties prenantes sur une thématique donnée. Elle est souvent utilisée pour identifier des pratiques existantes, tester des propositions ou répondre aux exigences réglementaires en matière d’enquête publique et de concertation préalable.
Objectifs :
- Recueillir des données et avis représentatifs
- Anticiper les attentes et besoins des usagers
- Favoriser la transparence et la légitimité des décisions publiques
Méthodes utilisées :
- Enquêtes « Dires d’acteurs » et observations sur site (en ligne, papier, sur site)
- Réunions publiques et ateliers participatifs
- Plateformes numériques de consultation
2. Concertation
La concertation est un processus plus impliquant qui permet d’échanger avec les citoyens et les parties prenantes afin de co-construire des projets, ajuster des décisions et favoriser l’adhésion. Elle est essentielle pour faire évoluer les comportements, anticiper les mutations d’un territoire et co-définir des politiques publiques.
Objectifs :
- Impliquer activement les citoyens et acteurs locaux
- Construire des solutions partagées et adaptées aux réalités locales
- Améliorer l’acceptabilité des projets en associant les usagers dès l’amont
Méthodes utilisées :
- Ateliers participatifs
- Réunions de travail avec les acteurs concernés
- Démarches prospectives et scénarios territoriaux
- etc…
3. Médiation
La médiation intervient lorsque des conflits d’usage, des tensions ou des oppositions existent autour d’un projet ou d’une politique publique. Son objectif est d’apaiser le dialogue, d’identifier les points de convergence et de faciliter l’émergence de solutions équilibrées.
Objectifs :
- Débloquer des situations conflictuelles
- Faciliter le dialogue entre les différentes parties prenantes
- Trouver des solutions concertées et durables
Méthodes utilisées :
- Entretiens individuels et collectifs avec les parties en conflit
- Tables rondes et débats encadrés
- Élaboration de compromis et chartes d’engagement
- etc…
