SANTÉ ENVIRONNEMENTALE

La prise en compte de la santé environnementale devient un sujet majeur et transversal, affectant de nombreuses politiques publiques telles que l’aménagement du territoire, les transports, l’éducation, la petite enfance, le logement, et bien d’autres secteurs.

Les collectivités locales ont un rôle-clé à jouer dans la construction d’environnements favorables à la santé. Elles sont en première ligne pour mettre en œuvre des politiques publiques qui visent à améliorer la qualité de vie de leurs habitants en tenant compte de l’impact de l’environnement sur la santé. Ces politiques locales peuvent se traduire par la promotion de logements sains, l’aménagement de transports durables, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau, ou encore la préservation des espaces naturels.

La santé environnementale est un domaine essentiel de la santé publique qui étudie l’impact de l’environnement, qu’il soit naturel ou créé par l’homme, sur la santé des individus et des communautés. Elle inclut des éléments tels que la qualité de l’air, de l’eau, la gestion des déchets, le bruit, ainsi que l’urbanisme, qui peuvent tous affecter la santé physique et mentale des habitants.

L’état de santé d’une population est déterminé par une combinaison de facteurs personnels, des modes de vie et comportements, des conditions socioéconomiques et culturelles, et des facteurs environnementaux. L’approche de la santé environnementale s’intéresse à ces différentes dimensions et considère leur interaction pour mieux comprendre et gérer les risques sanitaires. Cette approche globale est également en phase avec le concept de « One Health » porté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui reconnaît que la santé humaine est indissociable de la santé animale et environnementale. Une approche One Health permet d’examiner les interactions entre l’environnement, les animaux et les humains, contribuant ainsi à une meilleure gestion des risques sanitaires et à la promotion d’un environnement sain et durable.

Au-delà des facteurs biologiques et physiques, l’approche sociologique joue un rôle fondamental dans l’étude de la santé environnementale. Elle permet de comprendre comment les facteurs sociaux et culturels influencent les comportements et les perceptions des individus et des communautés vis-à-vis de leur environnement. En effet, la manière dont les populations perçoivent leur environnement, les comportements adoptés, ainsi que les conditions socioéconomiques (comme l’accès à des logements sains, à des services de santé, ou à des espaces verts) jouent un rôle crucial dans la détermination de leur bien-être.

Les déterminants sociaux de la santé, tels que l’accès à l’éducation, la sécurité, l’accès à des soins de santé de qualité, et les conditions de travail, sont tout aussi importants que les facteurs environnementaux pour déterminer l’état de santé d’une population. L’approche sociologique met ainsi en lumière les inégalités sociales de santé, en identifiant des groupes plus vulnérables aux risques environnementaux. Elle permet aussi d’étudier la manière dont ces inégalités peuvent se reproduire et impacter la capacité des populations à s’adapter aux changements environnementaux, qu’il s’agisse de la pollution de l’air, de l’accès à des espaces verts ou de l’exposition à des risques sanitaires.

Enfin, l’approche sociologique de la santé environnementale apporte une vision globale et intégrée des problèmes de santé en prenant en compte les spécificités culturelles et sociales des territoires. Elle aide à concevoir des solutions adaptées aux contextes locaux et à identifier les leviers d’action pour améliorer la santé publique tout en réduisant les inégalités sociales et environnementales.

Les méthodes d’analyse fine proposées par E&S sont un outil essentiel pour comprendre les dynamiques complexes entre l’environnement et la santé sur un territoire. E&S intervient en réalisant des diagnostics santé-environnement détaillés, qui permettent de cartographier les risques existants et de mieux comprendre comment les facteurs environnementaux impactent la santé des populations locales. Ces diagnostics, préconisés par l’Agence Régionale de Santé (ARS), sont essentiels pour formuler des préconisations et élaborer des plans d’action adaptés aux réalités locales.

Notre expertise sociologique permet de structurer les politiques locales, tant à l’échelon stratégique de la planification qu’à l’échelon opérationnel de l’urbanisme favorable à la santé. En effet, comprendre les dynamiques sociales, les pratiques locales et les besoins spécifiques des populations est essentiel pour développer des solutions adaptées et efficaces. Cela nous permet de mieux cerner les enjeux sociaux, culturels et environnementaux d’un territoire et de proposer des actions pertinentes pour promouvoir un environnement plus sain et réduire les inégalités de santé.

L’intervention d’E&S repose sur une approche systémique qui intègre plusieurs dimensions, telles que la qualité de l’air, la gestion de l’eau, l’aménagement du territoire, les conditions de logement, et la mobilité. Cela permet d’identifier les enjeux prioritaires et de proposer des solutions concrètes pour améliorer les conditions de vie des habitants, réduire les risques sanitaires et promouvoir un environnement sain. Ces actions sont mises en œuvre en collaboration avec les acteurs locaux et les autorités publiques, en tenant compte des spécificités culturelles et sociales des populations.

L’urbanisme favorable à la santé vise à concevoir des espaces urbains qui préservent et améliorent la santé physique et mentale des habitants. Cette approche repose sur deux grands axes :

1. Prévention des risques sanitaires : L’aménagement des espaces urbains doit réduire les risques environnementaux comme la pollution de l’air, du bruit, et la gestion des déchets. Cela inclut également la promotion des transports durables, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau, et l’optimisation des infrastructures pour limiter l’impact environnemental.
2. Valorisation de la biodiversité et des savoirs locaux : Cela implique d’intégrer des espaces verts et des infrastructures permettant de préserver la biodiversité en milieu urbain. De plus, la valorisation des savoirs locaux aide à développer des stratégies de gestion durable qui contribuent à la résilience des territoires face aux menaces environnementales.

Dans le cadre de l’urbanisme favorable à la santé, il est essentiel d’intégrer les enjeux de santé environnementale dans des documents stratégiques comme le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), le Contrat Local de Santé (CLS), ou le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Ces outils permettent de structurer les politiques publiques locales et d’intégrer des objectifs de santé et de durabilité dans les projets d’aménagement :

• SCOT : Le Schéma de Cohérence Territoriale est un document stratégique de planification qui définit les grands objectifs de l’aménagement du territoire. En intégrant la santé environnementale, le SCOT permet de définir des stratégies de développement durable, de gestion de la pollution, et de préservation des espaces verts, contribuant ainsi à un environnement de vie plus sain pour les habitants.
• Contrat Local de Santé (CLS) : Le Contrat Local de Santé coordonne les actions de santé publique locales. L’intégration de la santé environnementale permet de définir des actions visant à réduire les risques sanitaires liés à l’environnement, comme la pollution, et à promouvoir des comportements favorables à la santé.
• Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) : Ce plan aide à structurer les actions pour lutter contre le changement climatique, tout en prenant en compte les impacts sur la santé des habitants. L’intégration de la santé environnementale dans le PCAET permet de mieux lutter contre la pollution et de créer des environnements urbains plus résilients.